Hebdo de Jammot : Sedan, le Sanglier à la dent dure
La France regorge de monuments historiques, de lieux emblématiques. Le patrimoine culturel national est l’un des plus riches au monde. Pour ce qui est du sport, comme le culte du champion est probablement moins développé en France qu’ailleurs, les institutions, terme à la mode, sont plus rares. Mais heureusement, celles qui ont une histoire sont tenaces, et s’appuient sur un ancrage territorial fort.
Si je vous dis football, si je vous la couleur verte, des épopées en coupe de France, vous allez spontanément citer l’AS Saint-Etienne. Mais pas que ! Car un autre club avec un maillot vert (associé au rouge) a compté, surtout dans les années 50, le club ardennais de Sedan !
Sedan, une histoire complexe
Et après bien des déboires, sportifs, financiers et administratifs, le CSSA montre qu’il a la peau aussi dur que le Sanglier qui en est la mascotte. Le club, qui fait partie du cercle fermé des centenaires, ne s’accroche pas à son passé mais surfe dessus pour solidifier le présent et construire l’avenir.
Marc Dubois a investi depuis l’été 2013, date de la reprise du club après sa liquidation judiciaire, plus de 10 millions d’Euros. Mais aussi du temps, beaucoup de temps. C’est le prix à payer pour avoir une chance de réussir. Les ambitions se veulent offensives mais raisonnables. Retrouver dans un proche avenir le statut professionnel pérenniserait à n’en pas douter le projet et validerait tous les process mis en place depuis de longs mois. L’idée d’une Ligue 3 professionnelle émerge progressivement.
Les 100 000 suiveurs du CSSA sur les réseaux sociaux prouvent que l’engouement, la passion autour du club ardennais sont bien réels.
La gestion à venir du stade Louis-Dugauguez, confiée par Ardennes Métropole au CSSA, assortie d’une subvention de 296 000 Euros, témoignent du crédit qu’a Marc Dubois et son projet auprès des collectivités territoriales. Cet attachement aux valeurs locales se retrouvent aussi dans l’envie d’ouvrir une partie du capital du club (30% environ) à une vingtaine d’entreprises du cru. Avec l’idée forte de refaire du centre de formation un véritable sanctuaire, histoire de former et conserver les futures pépites du club.